Il est grand temps de se rafraîchir les méninges avec quelques explications sur le travail par temps chaud.

En tant qu’employeur, vous êtes tenu de protéger vos travailleurs contre les chaleurs excessives. Celles-ci peuvent avoir une origine climatologique et être provoquées par le soleil, ou une origine technologique, comme la chaleur dégagée par les lampes, les machines, les fours, …
Les questions sur la gêne due à la chaleur que reçoit Cohezio portent toutefois presque exclusivement sur la chaleur d’origine climatologique. Nous ne traiterons donc ici que de la chaleur provoquée par le soleil.

 

1.  Soleil et santé : charge thermique

1.1  Facteurs de charge thermique

Hormis les taupes, les vers de terre et les vampires, qui n’aime pas le soleil ? Personne, me direz-vous ! Il est vrai que la lumière du soleil a des effets positifs notables sur notre santé. Les rayons UV nous permettent de produire de la vitamine D, favorable à l’humeur. La chaleur bienfaisante adoucit les articulations rhumatismales douloureuses. Et le teint halé nous donne un air méditerranéen et sexy.
Mais les excès ne sont jamais bons. En cas d’exposition trop longue à la lumière du soleil, la chaleur va nous incommoder, et à terme, cela peut provoquer un cancer de la peau. Mais étant donné que ce texte traite du travail par temps chaud, nous allons nous concentrer sur le premier phénomène et non sur le cancer de la peau, sans oublier que c’est un problème important dont il faut tenir compte si vos travailleurs doivent travailler en plein soleil.

La charge thermique due au soleil dépend d’un certain nombre de facteurs. Outre la température, les facteurs qui jouent également un rôle important sont le rayonnement, la vitesse du vent et le taux d’humidité. Une chaleur sèche avec beaucoup de vent par exemple est beaucoup plus supportable qu’une chaleur oppressante, humide et sans vent.

Mais ce n’est pas tout. Le travailleur effectuant un travail physique lourd, par exemple, sera plus rapidement incommodé par la chaleur que celui qui effectue un travail de secrétariat. Les vêtements que l’on porte ont aussi de l’importance. Il vaut donc mieux ne pas mettre le logo de votre entreprise sur des T-shirts noirs et épais. Les facteurs individuels jouent aussi un rôle important. Tout le monde n’a pas la même condition physique. L’âge a son importance. Une personne souffrant d’affections physiques sous-jacentes comme des maladies du cœur et des vaisseaux sanguins sera plus sensible à la chaleur. Certains médicaments influenceront également la donne. Il vaut mieux demander conseil à votre médecin traitant ou au médecin du travail

1.2  Mécanismes

Le corps est une usine en perpétuel mouvement qui transforme les denrées alimentaires en énergie et produit ainsi en permanence de la chaleur. Afin que les processus internes se passent de manière optimale, le corps essaye de conserver une température interne d’environ 37°C. Le corps humain rejette la chaleur excessive dans l’environnement. Plus la température de l’environnement est élevée, plus il est difficile de réguler correctement la température interne.

Un premier mécanisme de compensation consiste à élargir les vaisseaux sanguins sous la peau. Une plus grande quantité de sang chaud peut ainsi circuler à la surface du corps et la température de la peau ainsi que l’émission de chaleur dans l’environnement augmentent. Un deuxième mécanisme du corps consiste à accroître la production de transpiration. La sueur qui s’évapore à la surface de la peau évacue la chaleur et nous rafraîchit.

1.3  Conséquences

Ces mécanismes de compensation ont leurs limites. Les vaisseaux sanguins sous-cutanés ne peuvent pas s’élargir indéfiniment. La transpiration est aussi limitée car on perd non seulement de la sueur mais aussi des sels.

En cas de charge thermique trop importante, une personne commence à souffrir de stress thermique. Le corps est alors visiblement affecté par la chaleur. Cela se traduit par des membres gonflés (œdème) et une transpiration excessive. Des signes de déshydratation apparaissent (urine moins abondante et de couleur jaune foncé ; soif ; bouche sèche ; irritabilité, agitation ; yeux enfoncés, …), et parfois, des crampes musculaires.

Si l’on reste exposé à la chaleur sans ingérer suffisamment de liquide, on peut être sujet à un épuisement dû à la chaleur qui se caractérise par une grande faiblesse, de la fatigue, une respiration superficielle, des maux de tête, des vertiges, des tremblements et des nausées. Le manque d’hydratation provoque des contractions musculaires. Les pupilles se dilatent et la peau est pâle, moite et humide.

Si l’on ne réagit pas à ces signaux d’alarme et que l’on continue à travailler, on peut être victime d’un coup de chaleur. Il s’agit d’une forme d’hyperthermie. Le thermostat corporel est déréglé et la température du corps peut monter dangereusement. Une fièvre élevée apparaît, avec une température corporelle supérieure à 40°C. L’état mental de la personne régresse, est associé à de l’agitation et de l’agressivité, une confusion menant au délire et au coma. Le pouls et la respiration s’accélèrent. La peau est chaude, rouge et sèche et la transpiration est généralement absente. D’autres symptômes sont : des maux de tête, des nausées et vomissements, des convulsions, des tremblements et une faiblesse musculaire. Un coup de chaleur est une véritable urgence médicale requérant une aide médicale urgente et pouvant entraîner la mort.

2.  Mesurer, c’est savoir

2.1  Les normes

À partir de quel moment la température devient-elle nuisible à la santé des travailleurs ? Nous n’allons pas réinventer ce qui existe déjà. Le Code sur le bien-être au travail expose en effet les normes à utiliser.

Il est question de chaleur excessive lorsque la température maximale dans le tableau ci-dessous est dépassée. Attention, les valeurs maximales reprises dans le tableau représentent la sensation de chaleur, exprimée en indice WBGT. Nous développerons ce concept plus en détail au point suivant.

Type de travailExempleConsommation de calories/heureMaximum

Travail très léger

Travail de secrétariat

± 90 kcal/heure

30 ºC

Travail léger

Travail manuel à une table

± 150 kcal/heure

30 ºC

Travail semi-lourd

Travail en position debout

± 250 kcal/heure

26 ºC

Travail lourd

Travaux de terrassement

± 350 kcal/heure

22 °C

Travail très lourd

Montée de l'escalier ou d'échelles

+ 350 kcal/heure

18 °C


Ces valeurs WBGT maximales n’indiquent pas un indice de confort mais bien la frontière au-delà de laquelle des problèmes de santé graves ou mettant même la vie en danger peuvent survenir. On peut donc être incommodé par la chaleur sans pour autant que les valeurs maximales soient dépassées. Les valeurs WBGT ne tiennent en outre pas compte d’autres facteurs comme la tenue vestimentaire de travail ou la sensibilité individuelle. Le mieux est donc de rester le plus possible en-dessous des valeurs maximales.

2.2  L’indice WBGT

La législation en matière de travail par temps chaud est confrontée en permanence à un malentendu à propos des concepts utilisés. Afin d’éviter toute discussion échaudée, nous allons aborder la question plus en détail.

Les normes sont calculées sur base de l’indice WBGT ou "Wet Bulb Globe Temperature" (« Température au thermomètre globe humide »). Cet indice exprime la sensation de chaleur. Un thermomètre globe humide permet de déterminer quatre paramètres : la température, le rayonnement, la vitesse du vent et le taux d’humidité. Mais l’indice WBGT est exprimé en degrés Celsius et c’est là que le bât blesse et que la confusion s’installe car la température de l’air est également exprimée en °C.

Précisons donc encore une fois qu’un simple thermomètre ne convient pas à la mesure de l’indice WBGT.

2.3  Mesurer

La meilleure manière de déterminer l’indice WBGT est d’utiliser un… instrument de mesure de l’indice WBGT.
Mais un tel appareil n’est pas gratuit et représente un investissement assez conséquent, surtout pour les petites entreprises. Qui plus est, la Belgique ne connaît pas des températures tropicales tous les jours. Si seulement il existait une solution acceptable pour ces situations exceptionnelles… Mais attendez, cette solution existe !

Il faut tenir compte de quatre facteurs différents : la température, le rayonnement, la vitesse du vent et le taux d’humidité. Mais généralement, quand il fait vraiment chaud en Belgique, le soleil brille. Partons alors d’une situation où le ciel est bleu avec peu de nuages. Le rayonnement, qui était un facteur variable de l’équation, devient ainsi une constante. Vous voyez, les cours de math de secondaire servent tout de même à quelque chose.
Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin. En général, des températures tropicales ne s’accompagnent pas de vents tempétueux, du moins, pas en Belgique. Prenons donc pour point de départ une brise légère, ce qui permet de supprimer aussi le facteur de la vitesse du vent.
Il ne reste plus qu’à tenir compte des deux facteurs restant - la température et l’humidité de l’air - et d’appliquer le tableau de conversion ci-dessous.


3.  Que faut-il faire ?

Imaginez, vous vous réveillez par une journée radieuse et vous constatez que c’est vraiment une très belle et très chaude journée. En tant qu’employeur, vous avez, en vertu de la législation, un certain nombre de responsabilités vis-à-vis de votre personnel.

3.1  Protégez du soleil

Premièrement, vous devez protéger les travailleurs du rayonnement solaire direct en mettant à disposition des moyens de protection comme des couvre-chefs, des protections solaires, de la crème solaire, un endroit d’ombre, …

3.2  Prévoyez des boissons

L’employeur doit veiller à la distribution de boissons fraîches. Il vaut mieux prévoir de l’eau ou des boissons non sucrées et ne contenant pas de gaz carbonique. Les boissons doivent également contenir suffisamment de sels minéraux. L’eau du robinet et l’eau en bouteille répondent largement à ces conditions, mais le thé froid, le thé au citron ou le jus de fruits allongé sont de bonnes alternatives. Evitez le lait, le jus de fruits pur et les boissons légèrement alcoolisées. En outre, les boissons alcoolisées avec un taux de plus de 6% sont interdites, il ne faut donc même pas y penser. Les boissons doivent être fraîches mais pas glacées. La température idéale se situe entre 10 et 15°C. Informez vos travailleurs qu’ils doivent boire régulièrement – toutes les 20 minutes – mais en petites quantités (max. 150 ml).

Attention : des boissons trop froides ou contenant du gaz carbonique et l’ingestion de grandes quantités de liquide peuvent provoquer des problèmes d’estomac. Des boissons sucrées entraînent des problèmes de surpoids ou d’obésité. Si vous ne voulez pas voir des travailleurs obèses se rouler sur le sol en gémissant, mieux vaut s’en tenir aux directives ci-dessus.

3.3  Installez une ventilation artificielle

En cas de vague de chaleur, vous avez deux jours pour installer une ventilation artificielle, dans la mesure du possible bien entendu. Si la chaleur excessive persiste après cette période, vous devez passer à un système de travail avec des temps de repos obligatoires.

3.4  Instaurez des temps de repos

Si les mesures ci-dessus sont impossibles à réaliser ou sont insuffisantes, il faut réduire la durée d’exposition à la chaleur. Autrement dit, il faut alterner les temps de travail avec des temps de repos supplémentaires.

L'alternance des périodes de présence au poste de travail et des temps de repos est déterminée dans l'ordre suivant :

  1. l'employeur qui applique la norme NBN EN ISO 7243, la norme NBN EN ISO 7933 ou la norme NBN EN ISO 9886 est présumé avoir pris des mesures appropriées relatives à l'alternance des périodes de présence au poste de travail et des temps de repos;
     
  2. si l'employeur ne désire pas appliquer les normes visées au 1°, l'alternance des périodes de présence au poste de travail et des temps de repos est fixée après avis du conseiller en prévention-médecin du travail et moyennant l'accord préalable des représentants des travailleurs au sein du comité, ou à défaut, de la délégation syndicale;
     
  3. si l'employeur ne désire pas appliquer les normes visées au 1° et si l'alternance des périodes de présence au poste de travail et des temps de repos ne peut pas être fixée en application du 2°, cette alternance est fixée conformément aux dispositions d'une convention collective de travail conclue au sein de la commission paritaire dont relève l'employeur et rendue obligatoire par arrêté royal;
     
  4. si l'employeur ne désire pas appliquer les normes visées au 1° et si l'alternance des périodes de présence au poste de travail et des temps de repos ne peut pas être fixée en application du 2° ou du 3°, l'employeur applique les dispositions reprises dans le tableau ci-dessous.

Mais n’oublions pas qu’il ne s’agit pas de la température normale de l’air mais de l’indice WBGT !

Indice WBGTAlternance
dans le travail

Travail léger
± 150 kcal/heure

Travail semi-lourd
± 250 kcal/heure

Travail lourd
± 350 kcal/heure

Travail très lourd
+ 350 kcal/heure

Temps de travail

Temps de repos

29,5 °C

27 °C

23 °C

19 °C

45 min.

15 min.

30 °C

28 °C

24,5 °C

21 °C

30 min.

30 min.


4.  Tenez-vous prêt !

N’attendez pas pour prendre des mesures. Évaluez à l’avance les risques de la chaleur excessive attendue. Vous pourrez ainsi planifier une série de mesures préventives à temps.

4.1  Parlez-en

Vous devez discuter des problèmes survenant en cas de dépassement des températures maximales avec le comité pour la prévention et la protection au travail ou, en l’absence de celui-ci, avec la représentation syndicale.

4.2  Suivez la météo de près

Écoutez régulièrement la météo. Si on annonce du temps chaud, vous pourrez prendre les mesures nécessaires à temps.

4.3  Prévoyez des boissons

Vous pouvez installer des fontaines à eau à proximité des postes de travail. Veillez toutefois à les entretenir régulièrement. Vous pouvez également prévoir des gobelets jetables et des bouteilles d’eau minérale fraîche.

4.4  Adaptez l’horaire de travail

Organisez le travail en fonction des conditions météorologiques. Vous pouvez ainsi faire exécuter le travail lourd aux moments les plus frais de la journée, et/ou adapter l’horaire de travail. Les moments les plus chauds de la journée se situent entre 12h et 16h, avec un pic vers 14h.

4.5  Adaptez le travail

Essayez de réduire la charge physique du travail. Vous pouvez peut-être reporter certains travaux au moment où la vague de chaleur sera passée. En Belgique, une vague de chaleur ne dure de toute façon jamais bien longtemps. Un certain nombre d’activités peuvent peut-être également être exécutées à l’aide de systèmes d’aide au levage.

4.6  Adaptez la tenue vestimentaire de travail

Par temps chaud, il vaut mieux prévoir une tenue de travail légère et qui laisse passer l’air. Des T-shirts blancs réfléchissent bien plus la lumière du soleil que des vêtements sombres. Ne laissez cependant pas vos ouvriers travailler torse nu. Le rayonnement solaire provoquera plus rapidement une hyperthermie et de plus, les rayons UV conduisent à terme à un cancer de la peau.

4.7  Informez vos travailleurs

Apprenez-leur à reconnaître les signes de gêne et de faiblesse. Quelques symptômes du coup de chaleur sont : un pouls qui s’accélère, des vertiges, des crampes intestinales et une transpiration excessive. Si ces symptômes surviennent, ils doivent arrêter le travail et se mettre au frais.

4.8  Améliorez la température de l’air et le taux d’humidité de l’air

Limitez la chaleur provenant de l’extérieur : en journée, fermez toutes les portes et fenêtres et laissez les protections solaires ou les volets baissés. Limitez l’émission de chaleur provenant de l’intérieur : isolez les surfaces chaudes, captez les vapeurs chaudes et humides et réparez les fuites dans les conduites d’eau et de vapeur.

4.9  Évitez le rayonnement de chaleur

On ne peut pas changer grand chose au temps qu’il fait. Mais par contre, on peut influencer la production de chaleur technologique supplémentaire. Vous pouvez placer des plaques en aluminium réfléchissant entre les sources de chaleur et les travailleurs qui y sont exposés. La couleur blanche ou contenant de l’aluminium peut également diminuer l’émission de chaleur des surfaces chaudes.

4.10  Aérez le lieu de travail

Ouvrez toutes les portes et fenêtres pour faire entrer l’air frais extérieur. Vous obtiendrez le meilleur résultat en le faisant entre 4h et 6h du matin. Si vous placez des ventilateurs, soyez vigilant, car lorsqu’ils sont dirigés vers le visage et la nuque, ils ont un effet rafraîchissant, mais au bout d’un certain temps, ils engendrent des douleurs musculaires.

5.  Un exemple pratique

Prenons un exemple concret pour clarifier toutes ces explications qui restent tout de même très abstraites. Vous avez une petite entreprise de construction spécialisée dans la toiture. A l’extérieur, les conditions météorologiques sont tropicales, avec 30°C à l’ombre. Vu que vos couvreurs doivent travailler en plein soleil, il faut mesurer la température au soleil. Disons qu’il fait 35°C au soleil. Il fait assez sec et votre station météo indique un taux d’humidité relative de l’air de 10%. Si on reporte ces données dans le tableau ci-dessus, on obtient un indice WBGT de … 26°C ! Les couvreurs exercent un travail lourd et par conséquent, la température dépasse la norme.

Vous devez protéger vos travailleurs du soleil. Il faut donc leur donner des casquettes (avec le logo de votre société), sans oublier les T-shirts et la crème solaire. La lumière du soleil dégage en effet aussi des rayons UV, il y a donc des risques de cancer de la peau. Mettez de l’eau du robinet dans des bouteilles en PET que vous placez au frigo et après les avoir mises dans des frigo box, donnez-les au matin à vos ouvriers. Si vous consultez le tableau des temps de repos, vous voyez que vos travailleurs doivent se reposer dans un endroit plus frais et ombragé, et ce, toutes les heures pendant un quart d’heure.

La température n’est bien entendu pas constante toute la journée. Vous pouvez donc introduire un certain nombre d’autres mesures. Si vos travailleurs sont d’accord, ils peuvent commencer à travailler plus tôt, quand il fait encore plus frais. Ils peuvent aussi commencer à travailler du côté qui est exposé au soleil, et poser des tuiles du côté ombragé plus tard dans la journée. Et n’oubliez pas d’informer vos travailleurs : quand ils ne se sentent pas bien, il vaut mieux qu’ils aillent se reposer un peu, plutôt que d’attendre de dégringoler du toit.

6.  Et alors, qu’avons-nous appris aujourd’hui ?

Travailler quand il fait chaud peut s’avérer assez néfaste pour la santé. Prenez donc les mesures de protection nécessaires, tant sur le plan individuel qu’au niveau organisationnel. N’attendez pas la prochaine vague de chaleur pour vous préparer à ce genre de situations. Si vous ne disposez pas d’un instrument de mesure de l’indice WBGT, vous pouvez vous servir d’un tableau de conversion, mais ne commettez pas l’erreur de prendre un thermomètre ordinaire comme point de repère !

Et oh, j’oubliais presque : gare au cancer de la peau.